Il s’agit d’une pratique peu respectueuse de la concurrence : Méta prépare une profonde transformation de WhatsApp et l’élément marquant de ce changement est la décision de supprimer progressivement tous les chatbots tiers de la plateforme d’ici 2026, afin de laisser la place au seul assistant Meta AI. Cette décision marque la fin d’une ère d’ouverture pour l’application de messagerie, qui va désormais devenir un terrain de jeu exclusif pour l’IA développée en interne. « Nous souhaitons offrir une expérience cohérente, fiable et sécurisée à nos utilisateurs »a déclaré un porte-parole de Meta.
Meta souhaite ainsi centraliser l'accès à l'IA autour d'un modèle unique intégré à l'écosystème Meta et couvrant les applications/services WhatsApp, Messenger, Instagram et bientôt les lunettes. Ray-Ban Méta. L'entreprise affirme que cette standardisation accélérera le déploiement de nouvelles fonctions telles que la génération d'images, la recherche contextuelle ou encore les réponses intelligentes.
Une décision qui inquiète les développeurs
Cette fermeture progressive de l’écosystème fait déjà sourciller les développeurs indépendants, qui voyaient dans WhatsApp un espace prometteur pour leurs propres assistants virtuels. De nombreuses startups d'automatisation et de support client devront désormais migrer vers d'autres plates-formes ou se tourner vers l'API métier beaucoup plus restrictive de Meta.
En réservant WhatsApp à Meta AI, l'entreprise confirme sa volonté de maîtriser totalement l'expérience utilisateur et de renforcer son positionnement dans la course mondiale à l'intelligence artificielle… au risque de s'attirer peut-être un jour les foudres des régulateurs. Un pari risqué, mais stratégique, vers un écosystème « Meta » entièrement verrouillé par la firme de Zuckerberg. Gageons que ce « jardin clos » fera un peu moins de bruit que celui du voisin à la pomme…
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