Robloxplateforme de divertissement désormais incontournable, vient de déployer une nouvelle politique de vérification de l'âge… qui ne fait pas l'unanimité : les utilisateurs âgés de 9 ans et plus devront désormais enregistrer une vidéo selfie pour confirmer leur âge. Une mesure présentée comme indispensable pour renforcer la sécurité de la plateforme, mais qui soulève de sérieuses questions de confidentialité.
Annoncée en début d'année, cette initiative vise à encadrer davantage les interactions entre adultes et mineurs dans le chat. Roblox explique s'appuyer sur « une combinaison de technologie d'estimation de l'âge du visage, de vérification d'identité et de consentement parental vérifié ». Selon la plateforme, ce processus offrirait « une mesure plus précise de l'âge d'un utilisateur que de simplement se fier à ce que quelqu'un tape lors de la création d'un compte ».
Un déploiement mondial progressif… et une grosse polémique
La plupart des enfants n’ont pas de documents officiels, la vidéo selfie servira donc de référence pour l’évaluation. Une fois l'âge confirmé, Roblox classera chaque joueur dans l'un des six groupes d'âge, allant de « 9 ans et moins » a « 21 ans et plus ». Les communications dans le jeu seront alors limitées selon cette segmentation, pour éviter les discussions entre adultes et jeunes mineurs (lorsque ces derniers ne se connaissent pas dans la vraie vie). Le système est d’abord mis en œuvre en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux Pays-Bas, avant d’être généralisé partout dans le monde début 2026.

Vers un rôle accru des magasins d’applications ?
Ce durcissement des règles de vérification n’est pas vraiment une surprise en soi : les développeurs subissent une pression croissante pour vérifier l’âge de leurs utilisateurs. Mais pour certains experts, cette prolifération de systèmes privés constitue un risque majeur pour la vie privée.
Plutôt que de laisser chaque éditeur collecter photos et vidéos, certains réclament qu'Apple et Google deviennent les garants officiels de la vérification de l'âge, ce qui permettrait de mettre en place un système de validation unique et universel. Plusieurs États américains envisagent également de légiférer en ce sens.






