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Fnac Darty : l'arrivée du chinois JD.com dans la capitale est examinée par la France

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Le géant chinois du commerce en ligne JD.com a engagé la procédure administrative nécessaire à son augmentation de capital de Fnac Darty. Le ministère de l'Économie a confirmé à l'AFP que le groupe avait déposé il y a quelques jours une demande d'autorisation préalable. Cette démarche répond à une exigence formulée par les autorités françaises en septembre, soucieuses de contrôler les investissements étrangers dans des secteurs jugés sensibles.

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Une participation stratégique dans Fnac Darty

Cette manœuvre financière résulte d'une opération européenne. JD.com finalise actuellement l'acquisition du distributeur allemand Ceconomy pour un montant d'environ 2,2 milliards d'euros. Ceconomy détient 22% du capital de Fnac Darty.

En absorbant l'entité allemande, la société chinoise deviendrait automatiquement le deuxième actionnaire du distributeur français. Elle se placerait ainsi juste derrière le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui détient 28% des actions. Cette acquisition marque une étape clé dans la volonté de JD.com de renforcer sa présence en Europe.

La culture au cœur de la souveraineté économique

Le ministère de l'Économie dispose désormais de 30 jours pour se prononcer sur la recevabilité de cette demande, dans le cadre du contrôle des investissements étrangers en France (IEF). Si le dossier est accepté, l'enquête pourrait s'étendre jusqu'à trois mois. Bercy se réserve le droit d'attacher des conditions particulières à son feu vert avant de valider l'opération.

L’État entend protéger fermement ses intérêts économiques. Le ministère a prévenu qu'il examinerait « avec la plus grande rigueur et vigilance les conditions de ce rachat potentiel en application de la loi ». L'argument principal repose sur la nature même de l'activité de l'enseigne française : pour le gouvernement, les produits culturels distribués par Fnac Darty ne sont pas « pas des produits comme les autres ».

Ce levier juridique, issu du Code monétaire et financier, vise généralement les activités affectant l'ordre public, la défense nationale ou la sécurité publique, dont par exemple le commerce des armes. Son application souligne ici l’importance accordée à l’exception culturelle.

Une offensive commerciale plus large

L'intérêt de JD.com pour le marché français ne se limite pas à cette participation financière. Le groupe déploie déjà ses propres outils commerciaux en France.

Elle a notamment lancé sa plateforme de vente en ligne baptisée Joyacheter. Ce site généraliste propose une large gamme de biens, allant de l'électronique à l'alimentaire, en passant par le prêt-à-porter, confirmant les ambitions d'expansion du géant chinois.

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