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Meta rachète Limitless et met fin au service en Europe : l'IA sous la pression réglementaire

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Méta poursuit sa stratégie (ultra) offensive en intelligence artificielle avec l'acquisition de Limitless (anciennement Rewind), une start-up spécialisée dans l'enregistrement et l'indexation intelligente de conversations et de données personnelles, et qui avait récemment commercialisé un accessoire d'IA baptisé le Pendant. A peine l'opération finalisée, le groupe américain annonce l'arrêt immédiat du service Limitless dans toute l'Europe, ce qui est pour le moins un signal fort des tensions croissantes entre Meta et les cadres réglementaires mis en place en Europe (DSA, DMA, RGPD).

Pendentif illimité

Une acquisition stratégique au cœur de la mémoire numérique

Limitless s'est fait connaître pour ses solutions capables de capturer automatiquement les échanges audio, les réunions et les notes personnelles pour rendre une mémoire numérique consultable via l'IA. Une technologie jugée précieuse pour Meta, qui compte l'intégrer dans ses futurs produits d'intelligence artificielle, notamment autour de ses assistants et de la réalité augmentée.
Selon Meta, cette acquisition vise à « accélérer le développement d’outils d’IA plus personnels et contextuels », une déclaration qui confirme l'ambition du groupe de devenir un acteur central de l'IA générative au quotidien.

L’Europe, victime collatérale des contraintes réglementaires

Suite à l'acquisition, Meta a confirmé la fermeture du service Limitless en Europe (mais aussi au Royaume-Uni, au Brésil et en Chine). En cause, l'incompatibilité du modèle de collecte et d'enregistrement permanent des données avec le RGPD et les règles européennes sur la protection de la vie privée. Cette décision suscite déjà l’incompréhension chez de nombreux utilisateurs professionnels européens.

Ce retrait illustre une nouvelle fois l’écart qui se creuse entre les géants américains de la tech et l’Europe en matière de régulation. Tandis que Meta renforce son arsenal technologique aux Etats-Unis, le continent européen risque de perdre certaines innovations de rupture, au nom d'un équilibre de plus en plus fragile entre progrès technologique et protection des données personnelles.

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