La surveillance se renforce autour des géants du commerce en ligne opérant en France. Le parquet de Paris a confirmé l'ouverture d'une enquête préliminaire visant eBay. Cette procédure fait suite à un signalement du gouvernement concernant des ventes de biens illicites, portant à cinq le nombre de sites désormais concernés par la justice française.

Le problème avec certains objets vendus par eBay
Au cœur des accusations portées par le ministère du Commerce se trouve la disponibilité de produits dangereux. Serge Papin, ministre du Commerce, a révélé mi-novembre que ses services avaient détecté la présence d'armes de catégorie A sur eBay. Le rapport mentionne spécifiquement des objets tels que des machettes et des coups de poing américains.
Ces découvertes ne sont pas isolées : des produits similaires ont également été repérés sur des vitrines concurrentes comme Wish, Temu et AliExpress. Face à ces accusations, eBay a réagi auprès de l'AFP il y a quelques jours en affirmant coopérer pleinement avec les régulateurs français. L'entreprise assure travailler « sans relâche pour empêcher la vente d’articles interdits » sur son interface.
L'onde de choc du scandale Shein
Cette nouvelle offensive judiciaire s'inscrit dans un contexte de répression généralisée lancé début novembre. L'alerte a été donnée par la Répression des fraudes (DGCCRF) après la découverte de poupées sexuelles pédopornographiques sur le site Shein. Depuis cet événement déclencheur, les autorités ont élargi leur champ d’action. Quatre enquêtes ont déjà été confiées à l'Office des mineurs (Ofmin), visant Shein, AliExpress, Temu et Wish. eBay devient donc la cinquième plateforme à subir les foudres du parquet.
La pression politique augmente également. Les dirigeants de Shein sont également attendus le 2 décembre pour s'expliquer devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale.






