Le gouvernement français intensifie sa lutte contre les dérives du commerce en ligne. Après une première offensive contre Shein, six nouvelles plateformes sont dans le viseur de la justice, dont cinq (AliExpress, Joom, eBay, Temu, Wish) de vente de produits illicites. Le ministre du Commerce, Serge Papin, a clairement annoncé qu'il y aurait « un avant et un après l'affaire Shein « .

Shein n'est pas le seul magasin problématique
L'enquête menée par la répression des fraudes (DGCCRF) a mis en évidence de graves manquements. Selon le ministre dans un entretien avec parisienles enquêtes ont révélé qu’AliExpress et Joom vendaient également des poupées pédopornographiques.
Par ailleurs, d’autres grandes plateformes sont accusées de commercialiser des produits dangereux. Le rapport souligne que Wish, Temu, AliExpress et eBay vendaient des armes de catégorie A, telles que des coups de poing américains et des machettes. Enfin, Wish, Temu et Amazon n'ont pas respecté leurs obligations de filtrer les mineurs des images pornographiques.
Vers une régulation renforcée des plateformes
Cette nouvelle vague de poursuites judiciaires fait suite aux poursuites engagées contre Shein. Le 5 novembre, le gouvernement a donné à la plateforme 48 heures pour retirer de la vente les poupées sexuelles enfantines et les armes. Même si le Premier ministre Sébastien Lecornu a constaté le retrait des produits le 7 novembre, il a confirmé la poursuite des procédures judiciaires pour obtenir la suspension de la plateforme. L'audience sommaire aura lieu le 26 novembre.
Le gouvernement affiche sa fermeté et menace d'appliquer la même méthode aux autres acteurs. « Toute plateforme ayant commercialisé des articles illicites aura le même traitement »a prévenu Serge Papin. Il insiste sur la responsabilité des marchés qui « prendra le risque d’être suspendu » s'ils ne contrôlent pas leur approvisionnement. Le ministre compte évoquer le sujet au niveau européen lors d'une réunion avec ses homologues le 27 novembre à Paris.






