Le ministère américain de la Justice (DOJ) aurait demandé Facebook de supprimer un groupe accusé de « doxxing » et de harcèlement de policiersImmigration et application des douanes (ICE) opérant à Chicago. L'annonce a été faite par le procureur général Pam Bondi sur X, précisant que la plateforme a été utilisée pour diffuser des informations personnelles sur ces fonctionnaires fédéraux. Un porte-parole de Méta a confirmé la suppression en précisant que « le groupe a été supprimé pour violation de nos politiques contre le harcèlement coordonné »sans toutefois préciser le nom du groupe ni confirmer l'implication directe du DOJ.
Au service direct de l'administration Trump, la patronne du DoJ, Pam Bondi, serait intervenue à plusieurs reprises pour interdire des applications sur ICE.
Les pratiques de l'ICE sous le feu des critiques
Des agents d'immigration à Chicago ont récemment été observés portant des masques, sans badge ni plaque d'immatriculation visibles sur leurs véhicules, une pratique jugée illégale par un juge fédéral qui exige que tout agent découvert soit clairement identifiable. Cette affaire se déroule donc dans un climat plus que tendu entre les autorités américaines et les géants de la tech. Le DOJ a récemment demandé à plusieurs entreprises, dont Apple, de supprimer les contenus jugés critiques à l'égard de sa politique de migration. Début octobre, l'application ICEBlock, permettant de signaler la présence d'agents d'immigration, a été supprimée de l'App Store, et son créateur, Josué Aarona dénoncé un « capitulation face à un régime autoritaire »en ajoutant : « Notre mission a toujours été de protéger nos voisins de la peur que cette administration impose au pays. » Quant à juger de la constitutionnalité de ces mesures d’interdiction, cela faisait longtemps que l’administration Trump ne semblait pas vraiment s’en soucier…