La ville de New York, ainsi que son district scolaire et son grand système hospitalier public, ont lancé une action en justice contre les géants des médias sociaux. Meta, Snap (Snapchat), TikTok et YouTube sont accusés de concevoir délibérément des plateformes addictives, contribuant ainsi à une grave crise de santé mentale chez les jeunes.
Une charge pour les services publics de la ville
La plainte de 327 pages soutient que les sociétés poursuivies « a créé, provoqué et contribué à la crise de santé mentale des jeunes à New York ». Cette situation aurait, selon les plaignants, contraint la ville, ses écoles et ses hôpitaux « de consacrer des ressources importantes, en termes de financement, de personnel et de temps » pour faire face aux conséquences.
Le procès affirme que ces plateformes ont non seulement porté atteinte à la santé publique, mais ont également perturbé le bon fonctionnement des espaces publics comme les écoles. Le manque de protection efficace des enfants est également souligné.
Du « surf dans le métro » au burn-out des enseignants
Pour étayer ses accusations, la plainte met en avant des exemples précis. Elle évoque la montée des vidéos virales sur le « métro surf », une pratique dangereuse qui a déjà causé la mort de plusieurs adolescents et conduit à plus de 100 arrestations. Selon la plainte, les enquêtes de la police de New York indiquent que « la principale motivation des surfeurs du métro est d'imiter les vidéos de surf dans le métro qu'ils voient sur les réseaux sociaux et de récolter des likes sur ces mêmes réseaux ».
Le personnel scolaire n’est pas épargné. Le document juridique stipule que les enseignants souffrent « traumatismes secondaires et épuisement professionnel liés à la prise en charge des étudiants en situation de crise » en raison de l’impact des médias sociaux sur leurs étudiants.
Google nie les accusations
Alors que Meta, Snap et TikTok n'ont pas encore fait de déclaration, un porte-parole de Google a répondu àEngadgetappeler les allégations « tout simplement faux ». Selon lui, la plainte repose sur « un malentendu fondamental » de la nature de YouTube. Il soutient que « YouTube est un service de streaming où les gens viennent regarder tout ce qu'ils veulent, du sport en direct aux podcasts en passant par leurs créateurs préférés, principalement sur leur écran de télévision. Ce n'est pas un réseau social où les gens se retrouvent pour discuter avec leurs amis ».
L'entreprise met également en avant les outils développés pour protéger les jeunes, comme les expériences supervisées pour les jeunes, qui permettent aux familles de garder le contrôle.