Spotify présenté des résultats financiers mitigés pour le troisième trimestre, avec une croissance du nombre d'utilisateurs et du chiffre d'affaires supérieure aux attentes des analystes. Cette bonne nouvelle est toutefois éclipsée par une baisse des recettes publicitaires, le tout dans un contexte de transition majeure à la tête de l'entreprise.

Une base d’utilisateurs solide, mais un modèle publicitaire en difficulté
Le géant du streaming a vu son nombre d'utilisateurs actifs mensuels grimper de 11 % sur un an pour atteindre 713 millions, tandis que le nombre d'abonnés payants a augmenté de 12 % à 281 millions. Le chiffre d'affaires global suit cette tendance avec une hausse de 7% à 4,27 milliards d'euros.
Cependant, le modèle financé par la publicité montre des signes de faiblesse. Les revenus de ce segment ont chuté de 6 % par rapport à l'année dernière, une baisse que l'entreprise attribue à une forte pression sur les prix. Le directeur financier de Spotify, Christian Luiga, envisage 2025 « année de transition pour le secteur publicitaire »n’anticipant une amélioration qu’à partir du second semestre 2026.
Un changement de direction à un moment charnière
Ces résultats arrivent à un moment crucial pour Spotify. Le co-fondateur et PDG Daniel Ek quittera ses fonctions à la fin de l'année pour devenir président exécutif. Il sera remplacé par un duo de co-PDG, Gustav Söderström et Alex Norström.
Cette nouvelle direction devra poursuivre les investissements stratégiques de l'entreprise, notamment dans la vidéo et les podcasts. Spotify a récemment signé un accord avec Netflix pour diffuser certains de ses podcasts vidéo. Malgré ces efforts, la plateforme reste le deuxième service de podcast le plus populaire aux États-Unis, derrière YouTube.
Pour compenser la faiblesse de la publicité, Spotify mise sur des hausses de prix devenues régulières. En août, une hausse d'environ 9% a été appliquée sur de nombreux marchés (dont l'Europe), sans pour autant ralentir la croissance du nombre d'abonnés. « Nous disposons des outils nécessaires – tarification, innovation produit, levier opérationnel et, à terme, redressement publicitaire – pour générer à la fois une croissance des revenus et une expansion des bénéfices. »dit Daniel Ek.






